Space Channel 5

Écrit par Molokh, le 30 Septembre 2008

Space Channel 5 fait partie des jeux phares de la Dreamcast, je sais il y en a tellement !

Le pire c’est qu’à part quelques news dans Joypad et Dreamzone de l’époque, je ne savais rien sur ce jeu jusqu’à une période récente, c’est en matant une vidéo de l’émission de Game One sur les Rythm Games qu’il s’est rappelé à mon bon souvenir.

Réalisé par Mizuguchi Tetsuya, créateur de Rez avec le seul, l’unique, Michael Jackson en guest star ! Ok, il ne m’en fallait pas plus !

Donc par curiosité, et aussi, il faut le dire, par passion pour les déhanchés de Michael je me le suis procuré, histoire de ne pas mourir bête.

Et là Oulala ! (Je sais, elle était facile).

She Drives Me Wild

Parlons de « l’histoire » d’abord.

Ulala, reporter de l’espace, parcourt l’univers à bord de son vaisseau en forme de cahuette, le biscuit apéritif qui me manque beaucoup. Elle travaille pour la chaîne Space Channel 5 et son objectif au début du jeu est de couvrir l’invasion du spatio-port par les extra-terrestres qui kidnappent les humains et les font danser (oui, avant on faisait chanter les gens, mais là c’est le futur, c’est devenu has-been).

Elle est suivie en voix-off par un commentateur qui change d’avis comme de chemise suivant vos performances de danseur.

Rien de bien sorcier, mais une certaine originalité à souligner quand même.



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Remember the time

Space Channel 5 c’est avant tout une esthétique. Prenez une tasse de thé et levez le petit doigt pendant que je disserte s’il-vous-plaît.

Les décors et le design sont sûrement l’un des points forts du jeu et aussi une de ses plus grande qualité. Pas de doute sur le style on est bien dans le monde de la Science-Fiction kitch, façon année 60/70, avec un design qui rappelle un peu les vieilles séries SF de M6 avec une grosse dose de Pop Art, un « retour vers le futur » en somme.

On s’habille avec des abat-jours multicolores et on voyage dans l’espace à bord de mixeurs,de la SF Baba cool, quoi.Ce qui est sûr c’est que cela vous évoquera beaucoup de choses, sans savoir exactement quoi… car même si ça s’inspire d’un peu de tout, difficile de mettre le doigt sur une référence précise tant le travail au niveau du design est excellent, inspiré et cohérent.



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Hi, hi !

Côté musique, c’est section de cuivres à fond, quelques rythmes latins et funky bien balancés, de quoi bouger dans les soirées, un mélange entre les génériques de séries comme Manix et la bande son et les chorégraphies d’Austin Powers. Elle est vraiment de grande qualité et suffit à elle seule à établir le jeu comme une référence dans le domaine.


On y joue, on y joue même beaucoup, mais on ne se lasse pas de ces hymnes, un exploit !



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Beat it !

En terme de Rythm Game la caractéristique principale de Space Channel 5 est l’absence d’indications à l’écran, contrairement à d’autres jeux comme Dance Dance Revolution ou Guitar Hero où tout s’affiche à l’écran. On profite donc un peu plus de ce qui se passe, car on n'est pas obligé de se concentrer sur une seule partie de celui-ci. On reproduit ce que l’on entend et croyez-moi c’est plutôt inhabituel et déstabilisant.

Les extra-terrestres bougent à l’écran bien sûr mais tout n’est pas toujours clair et il vaut mieux se fier aux indications sonores, surtout quand on est dyslexique comme moi, mais de cette façon le challenge devient bien plus intéressant et moins lassant.


C’est aussi une approche bien plus musicale qu’une séquence de boutons à reproduire.



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Thriller

Le gameplay de base est simple : les extra-terrestres appelés Mororians, dansent et font danser les humains. Pour les libérer pas d’autre solutions que de les défier à la danse et prouver que l’on peut reproduire leurs pas avec plus de classe. Pour ça, il faudra suivre leurs mouvements, ou plutôt les écouter et ensuite reproduire des séquences avec la croix de direction et le bouton A.

Mais attention : au cours du jeu il faudra malgré tout faire attention à ce qui se passe à l’écran car suivant les situations le gameplay change, par exemple lorsque vous devrez libérer des humains, non pas en battant les Mororians avec vos pas de danse mais avec votre rayon, il faudra appuyer sur B.

A pour les Mororians et B pour les humains, le principe reste simple mais efficace.

Un autre changement qui apparaît pour une unique séquence est l’inversion des boutons de directions : quand vous entendez « droite », vous devez entrer « gauche » etc.

Une autre caractéristique essentielle de Space Channel 5 est que le déroulement du jeu et les chorégraphies évoluent si vous jouez bien.

En bas de l’écran se situe le taux d’audience, si vous réalisez beaucoup de combinaisons sans erreur il augmente.

Quand le taux s’élève au dessus d’un certain niveau les chorégraphies changent, et il est même possible d’avoir accès à d’autres scènes.

Quand vous dépassez les 95% (impossible au tout début du jeu) Ulala émet de la lumière rose façon super sayan !



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Smooth Criminal

Mais même si c’est une référence de la ludothèque notre petite Dreamcast, ce jeu n’est pas sans défaut. Certains sont très subjectifs, et j’avoue que je suis peut-être un peu tatillon mais certains problèmes, notamment ceux de maniabilité me font particulièrement râler et gâchent un peu le plaisir de jeu.

D’abord commençons par les graphismes du jeu : le mélange entre les cinématiques et 3D précise et froide de la DC donne un rendu assez hétérogène pas toujours de très bon goût et souvent bien apparent qui gâche le rendu général. J’ai remarqué aussi qu’il y a parfois une mauvaise synchronisation entre image et son dans certains passages du jeu. La danse des Mororians saccade ou est en décalage avec la vidéo et la musique, ce qui déstabilise parfois et ne facilite pas le gameplay. Voire ça le fausse…

On observe aussi un manque de synchronisation aussi dans les timings des mouvements de danse. Comme il n’y a pas de voyant pour se repérer dans les séquences de pas de danse, on a tendance à se fier à l’image, mais comme la synchronisation n’est pas parfaite on est parfois perturbé. On est souvent plus performant dans certaines séquences en jouant au son sans regarder l’écran.

Au niveau de la maniabilité, je trouve qu’elle est limite lors de certaines séquences: on tape des séquences pas particulièrement justes qui passent et parfois on a l’impression de taper dans le bon timing mais ce n’est pas accepté par le jeu. On ne sait plus trop pourquoi on perd et c’est frustrant. Le problème peut venir aussi de ma manette qui commence à accuser les années. J’ai quand même noté que la course des boutons est parfois trop longue, ce qui oblige à frapper la bouton A avec force et d’un coup sec, façon piston pour que les commandes réagissent comme on veut. La croix de direction de la Dreamcast est ce qu’elle est : la course du bouton bas est plus longue que celle du haut et de même pour le bouton gauche qui doit être enfoncé plus profondément. En arriver à faire attention à ce genre de détails prouve que le timing est en général assez serré. Par contre certains passages comme la cabine de pilotage du stage 2 me font systématiquement râler parce que très souvent, et même si le passage est simple, mes pas de danse sont comptés comme faux alors je suis à peu près certain qu’ils sont dans le rythme.

Libre à vous d’être d’accord ou non avec moi sur ces points mais les problèmes de maniabilité m’ont vraiment couru sur le système et scorer devient énervant.

Et bien sûr l’injure ultime : Michael Jackson repart comme il arrive, ou l’inverse, je sais pas trop mais une chose est sûre : il le fait très vite. Libérez Mr Jackson et vous avez droit à une petite chorégraphie de groupe (vous claquez des doigts avec classe) et c’est fini ! A la première erreur il n’est plus là…



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Don’t stop ‘till you get enough !

Enfin en conclusion, il faut quand même dire que Space Channel 5 est un jeu qu’il faut au moins essayer une fois pour son ambiance et ses musiques.

Pour ceux qui accrochent, l’évolution du déroulement des stages et des chorégraphies rallongent un peu la durée de vie du jeu, mais pas de miracles : le jeu, une fois les séquences assimilées, se finit très vite et il faut compter 3 à 4 heures pour le finir et entre 5 et 10 heures de jeu maximum si on aime et qu’on reprend sa sauvegarde de fin pour faire le mode extra et atteindre les 100% d’audience.

Comme le jeu se trouve assez facilement et à petit prix sa durée de vie n’est pas vraiment un problème. Un excellent jeu Kleenex qui a sa place grâce à son originalité et son héroïne dans les jeux représentatifs de la Dreamcast.



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SPACE CHANNEL 5 Cover
EDITEUR : Sega NB DE JOUEURS : 1
DEVELOPPEUR : United Game Artists BLOCS VMU : 5
ANNEE : 1999 GENRE : Rythm Game
icone VGAicone vmuicone vibration