Écrit par Djizeuss, le 23 Octobre 2008
Attention testeur méchant !
Encore un machintrucbidule « 2 », donc, petit récapitulatif.
Rayman est une aubergine démembrée, héros d’un jeu de plateforme super pas amusant mais très joli sorti sur tous les supports possibles et imaginables depuis 1995. Car voilà l’argument majeur du jeu : c’est joli tout plein … et … c’est tout !
D’un point de vue ludique en revanche, même le tout premier Mario écrase définitivement cette bouse violette, mais voilà, en 95 Mario c’est loin et Mario c’est moche.
Sur le champ de bataille déserté de la plateforme 2D et sous le bouclier d’une presse complaisante, Rayman taille sa route et s’installe partout, du PC au Game Boy, des packs de CD vierges aux boites de céréales !
Et le joueur déçu de jurer, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
Les joueux sont des bœufs !
Cinq ans plus tard, Rayman reviens, et en troidé s’il vous plait !
Alors, le joueur fraîchement initié en compagnie de Crash, Mario et autres Banjo-Kazooie, voit dans cette arrivée le moyen de calmer ses appétits bondissants et (ou) tourbillonnants. Et la presse spécialisée de vanter la beauté du bestiau, et le jou… pardon le consommateur naïf de (re)tomber dans le panneau.
Détail qui tue ! Jeu qui pue !
Premier contact avec la bête : c’est super joli ! Dans un style pourtant différent de celui du premier opus le jeu possède une véritable personnalité graphique.
Côté gameplay ensuite, Rayman 2 s’apparente plutôt à un Crash Bandicoot. Soit un cheminement linéaire dans des niveaux possédant une entrée, une sortie, et entre les deux toutes sortes de pièges et de vilains-pas-beaux.
Enfin … en terme de vilains-pas-beaux Rayman nous la joue un peu radin et il est rare de croiser plus de 3 ou 4 ennemis par niveau. Ce qui est encore trop tant les affrontements sont mous, longs, … chiants. Et ce grace à une trouvaille de génie, un concept unique ressuscité de nos mémoires de rétrogaymeurs : « l’ennemi qui clignote © » !!
Voui voui mes frères, dans Rayman inutile de bourrer l’ennemi de coups car sitôt atteint celui-ci clignote durant 5 bonnes secondes, vous obligeant à … attendre !
Gloire au programmeur génial qui, trouvant sans doute le jeu trop palpitant, nous a ressorti « l’ennemi qui clignote © » !
Un détail ? Oui bon c’est vrai ! Mais un détail hautement symbolique et représentatif de l’ensemble des tares du jeu.
Bhouuu ! J’ai tombé dans un trou !
Mais Rayman n’est pas seulement linéaire et mou, Rayman est également vide !
Oui, vide ! Car là où un Crash Bandicoot compense sa linéarité par la présence d’ennemis variés, d’items à collecter et un challenge omniprésent, Rayman n’a à offrir que ses niveaux à base de trous (ou autres déclinaisons : lacs de lave, boue radioactive, etc …) par dessus lesquels il faut sauter, voler, planer, … sans autre objectif que celui d’atteindre l’obstacle suivant. Et ce sans réelle tension, chaque piège, chaque portion de niveau étant géré indépendamment, dans un pas-à-pas laborieux, définitivement anesthésié par la présence d’une barre de vie autorisant toutes les approximations.
Rayman cé bô mais cé pô rigolo !
Bref Rayman 2 n’est pas un jeu, Rayman 2 est un rail (au sens propre dans certains niveaux) vaguement interactif mais dangereusement soporifique.
Et votre serviteur est un benêt puisqu’après avoir soigné ses insomnies avec Rayman 1 et 2 il n’eut pas d’autre idée que celle de s’offrir un bô DVD de Rayman 3 …
ZZZZZZZZZZZZ….
RAYMAN 2 | ||||
EDITEUR : | UbiSoft | NB DE JOUEURS : | 1 | |
DEVELOPPEUR : | UbiSoft | BLOCS VMU : | 2 | |
ANNEE : | 2000 | GENRE : | Plateforme | |