Écrit par Djizeuss, le 17 Septembre 2005
Gentlemen start your engines !
Vawoom fait le moteur ! Crritch critch critch fais le gravier ! Boum fais la glissière de sécurité … Game Over !
Si toi aussi mon frère tu rêves de prendre ton pied sur F 355 mais ne parviens pas à aller plus loin que le premier virage, ne désespères plus et ouvres grand tes petits bras chétifs à 24H Le Mans : le jeu d’arcade qu’il en a dans le patalon !!
Jack Bauer en short sur le périph !
Mais procédons avec méthode, 24H Le Mans quoi c’est ?
Et bien le jeu vous propose naturellement de participer à la célèbre course d’endurance du Mans (Noooon ?) mais vous permet également de courir sur 4 autres circuits officiels : Suzuka, Catalunya, Brno et Donington plus 5 variantes de ces derniers (Suzuka Est et Ouest, Catalunya national ...)
Plus de 40 véhicules sont accessibles, des GT « de base » jusqu’aux plus puissants prototypes, des félines Viper jusqu’aux boites à savon bariolées les plus vilaines qui soient.
Le mode le plus « original » du jeu reste la course du Mans, jouable en 10 ou 30 minutes, 6, 12 ou 24 heures (en sauvegardant). A priori rien de bien palpitant donc, et le reste des options se résume aux classiques course unique, contre la montre, et championnat. Celui-ci vous offre de participer à 8 championnats de plus en plus longs au volant de voitures de plus en plus puissantes… classique disais-je … mais tant que c’est bien fait !
Putaing con ! Ca déchire les noeuils !! (expression toulousaine)
Voilà déjà un premier bon point pour ce jeu : graphiquement il en impose !
Les véhicules sont non seulement modélisés à la perfection (sans pour autant recourir à un nombre astronomique de polygones) mais se voient en outre parés d’un faux « environnement mapping » des plus convainquant tandis que les effets d’éclairage, variant avec l’heure du jour, complètent merveilleusement le tableau ! Et je ne parle pas des disques de frein qui rougissent sous les jantes, du reflet des feux sur l’asphalte humide, ou des halos des phares qui … ha non, ça en fait c’est le seul effet visuellement foireux du jeu !
Enfin z’avez qu’à zieuter les photos ! C’est de la Dreamcast mes frères, et en VGA ça vous troue le c… enfin c’est beau quoi !
Concernant les circuits le résultat est moins surprenant de prime abord mais rivalise largement avec un F355, affichant des textures plus ternes mais également plus fines, et toujours cet éclairage changeant qui insuffle une véritable sensation de vie dans les paysages. Il faut voir Suzuka sous le soleil couchant ou le circuit du Mans dans la pâleur du petit matin ! Rhaaa lovely !.
Et le son ? Bha …autant l’ambiance générale est tout à fait correcte, et certains détails très appréciables, comme les cris de la foule à l’approche des tribunes, autant la musique n’émerge pas de la basse fosse des habituelles ziziques pour jeux de tutures. Dommage !
Sans les mains !!!
Et la jouabilité hein ? Et quid de l’intérêt intrinsèque et fondamental du machin ?
Et bien comme annoncé plus haut, c’est du pur arcade : prise en main immédiate, passage au bac à sable et collisions à volonté. Du zéro prise de tête ! En outre tous les véhicules offrent peu ou prou la même maniabilité et des performances finalement très voisines. Il n’y donc pas à choisir comme souvent entre une savonnette surpuissante, un paquebot incapable de virer, ou la traditionnelle bouse « équilibrée » (moyenne en tout). Il suffit de sélectionner la voiture que l’on trouve la plus zolie et c’est parti ! En vue capot, avec le volant, les sensations sont vraiment grisantes et la jouabilité reste excellente !
Quand au plaisir de jeu, celui-ci est immédiat mais également durable, notamment par la qualité des tracés officiels. Oubliez les circuits plats et mous de Sega GT ou ceux plus torturés de MSR qu’il n’y d’intérêt à parcourir que dans l’optique de débloquer quelque bonus ou de progresser dans le jeu. Ici l’optique est la même que dans F355, parcourir encore et toujours les mêmes circuits à la recherche des meilleures trajectoires, en quête des meilleurs chronos mais sans les contraintes d’une maniabilité intransigeante. Et puis, qui sait, après avoir passé des heures sur la piste de Suzuka dans 24H Le Mans peut-être serez vous tentés de tester vos capacités sur F355 !
La config’ pour les nuls !
Mais l’heure est venue de traquer LE défaut majeur du titre, sournoisement tapi dans l’ombre des menus et les dénominations quasi-cabalistiques des options de jeu. Car Infogrames, dans un geste pourtant bienveillant visant à créer un jeu facile d’accès a poussé le principe un peu trop loin. Ainsi le joueur se voit il proposé un choix de trois niveaux de difficulté aux caractéristiques prédéfinies, soit :
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mode easy : concurrents qui font de la figuration tandis que toutes les aides à la conduite sont activées, y compris l’assistance au freinage qui vous donne l’impression d’être en pilote automatique.
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mode normal : concurrents plus combatifs et conduite assistée.
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mode hard : concurrents qui-n’en-veulent et plus aucune assistance.
Bref, impossible d’espérer affronter des adversaires dignes de ce nom tant que la conduite assistée reste activée, ou de tester le pilotage sans assistance sans risquer de finir bon dernier !!
De même, le menu de configuration de la manette ne propose que 3 configurations prédéfinies. Ainsi si l’on joue avec le volant officiel les changements de camera se font par défaut à l’aide des 2 boutons + et – (franchement mal placés en plein sur le grip du volant). Une situation qui entraîne quelques incidents lorsque dans un virage serré, les mains crispées, on presse involontairement l’un ou l’autre de ces boutons ! Malheureusement aucune des 3 configurations ne permet de résoudre efficacement le problème. Seule solution : la reconfig à grand coup de tournevis et de fer à souder ! Ou avec un couteau et un chewing-gum si vous êtes vraiment dans le trip Mac Gyver.
Et c’est un jeu FRANCAIS ma bonne dame !!
Quoi … australien ? Bha merde !
Comparable à un « F355 pour les nuls », Le Mans n’est pas de ces titres sur lesquels vous passerez des dizaines d’heures pour tout débloquer avant de le remiser définitivement. A l’image d’un Sega Rally, il mise sur un plaisir de conduite immédiat qui en fait un jeu idéal pour une petite course occasionnelle, en solo ou entre amis.
Optant pour l’accessibilité et la convivialité sans négliger l’aspect technique, 24H le Mans s’impose comme l’un des meilleurs jeux de course sur Dreamcast. A mon sens LE meilleur, mais bon, ce n’est que mon avis et il parait qu’il faut aussi respecter les goûts des autres !?! Pfff !
24 HEURES DU MANS | ||||
EDITEUR : | Infogrames | NB DE JOUEURS : | 4 | |
DEVELOPPEUR : | Melbourne House | BLOCS VMU : | 17 | |
ANNEE : | 2000 | GENRE : | Course | |